LA NOTION DE ROBUSTESSE

 

La notion de robustesse a été définie par Knap (2005) comme ‘La capacité à combiner un potential de production élevé avec la résistance au stress, afin de permettre l’expression d’un potential de production élevé dans une grande variété d’environnements’ (‘The ability to combine a high production potential with resilience to stressors, allowing for unproblematic expression of a high production potential in a wide variety of environmental conditions’.) De fait, le progrès génétique réalisé par sélection sur les caractères de production dans les noyaux de sélection peut être compromis lorsque les animaux sont introduits dans les élevages commerciaux dont les conditions ne sont pas toujours optimales. La robustesse peut ainsi être considérée comme une mesure globale – en termes de production par exemple – de la sensibilité de l’animal aux facteurs d’environnement, comme par exemple les températures élevées, dont l’importance s’accroît avec le réchauffement climatique, le microbisme ou des conditions d’élevage sub-optimales. Ce concept inclut également quelques caractères spécifiques qui se manifestent particulièrement lorsque les conditions d’environnement sont dégradées, comme la qualité des aplombs, la survie des nouveaux-nés, la résistance aux maladies, la longévité productive, regroupés sous le terme de caractères fonctionnels (functional traits), importants non seulement pour la production mais aussi la santé et le bien-être des animaux (Knap 2009).