STATEGIES GENETIQUES POUR L’OBTENTION D’ANIMAUX ROBUSTES

 

Plusieurs stratégies de sélection sont possibles pour améliorer la robustesse des animaux. La sensibilité globale à l’environnement peut s’évaluer par des approches telles l’analyse des normes de réaction en comparant des animaux de même génotype dans des milieux différents (Knap 2009). Ce travail est difficile et l’héritabilité du caractère est faible. Il est également possible d’inclure dans les critères de sélection des caractères directement liés à la robustesse, comme la qualité des aplombs ou la mortalité périnatale. Une telle démarche est mise en œuvre depuis une dizaine d’années et donne des résultats intéressants (Knap 2009). Cependant d’autres caractères comme la résistance aux maladies ou aux facteurs de stress en général sont beaucoup plus difficiles à mesurer et ne peuvent donc pas être introduits dans les schémas de sélection, sauf cas particuliers comme la numération cellulaire dans le lait, qui a été prise en compte dans le schéma de sélection des bovins, ainsi que la longévité productive et la fertilité, en tant que caractères fonctionnels (Colleau & Regaldo, 2001). Les travaux actuellement en cours visent à mettre en évidence les polymorphismes génétiques sous-tendant ces variations fonctionnelles, qui permettront peut-être ultérieurement une sélection par l’utilisation de marqueurs moléculaires. L’objectif principal de cette communication est de présenter une troisième stratégie basée sur les données récentes qui concernent la génétique moléculaire des réponses de stress et en particulier de l’axe corticotrope. Les arguments proviennent essentiellement des travaux réalisés chez le Porc, mais quelques exemples disponibles dans d’autres espèces tendent à montrer leur généralité.